
EMRY GHILL
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2. L'envers du décor

Le rideau tombe la lumière s'éteint, les noires se plombent et les blanches prennent fin. Derrière les regards, les sourires monotones, il y a trop longtemps que nos cordes dissonent. Les masques valsent les visages se dévoilent, mes peurs et mes peines me font leur récital, et si je m'essouffle, que je ne me tiens plus droit pourquoi rester là où je ne suis plus moi? j'ai passé le blues, dépassé le spleen, cessé de tenter d'y croire encore. Loin de ce qui m'oppresse, de ceux qui me délaissent, j'ai filé de l'envers du décor... Si le néant trône sous les néons, qu'il est difficile d'accorder nos violons, à moi de lever l'ancre et continuer mon chemin pour m'encrer sur de nouveaux refrains. Je change d'allure et de revers de manche, bats la mesure à mon coeur qui s'épanche, je tourne la page et je m'en vais là où je pourrai enfin regarder devant moi. j'ai passé le blues, dépassé le spleen, cessé de tenter d'y croire encore. Loin de ce qui m'oppresse, de ceux qui me délaissent, j'ai filé de l'envers du décor... J'étais là le dos plaqué contre le sol face à ma vie qui dégringole. A quoi bon jouer se mentir et se taire quand l'on peut toujours changer d'air? j'ai passé le blues, dépassé le spleen, cessé de tenter d'y croire encore. Loin de ce qui m'oppresse, de ceux qui me délaissent, j'ai filé de l'envers du décor... J'ai passé le blues... dépassé le spleen... J'ai filé de l'envers du décor... du décor... (Emry)